Salut les amis, j'espère que tout le monde se porte bien !
Après bien des péripéties et des interruptions pour diverses raisons, j'achève mon reportage quelques secondes avant de le poster ici. Cette phrase est donc en réalité la dernière à être écrite, troublant n'est-ce pas ?
Aujourd'hui, sujet un peu (très) spécial... certes sans rapport direct avec nos merveilleuses GTi, mais qui vaut LARGEMENT le détour, croyez-moi !
Les 25 et 26 juin avait lieu l'évènement annuel Chinon Classic, situé dans la charmante ville du même nom, en Indre-et-Loire. Mon paternel ayant été invité à aller voir ce grand rassemblement, contacté par l'un de ses amis habitant dans les environs de Chinon, on m'a également proposé d'être de la partie. Vous comprendrez que je ne pouvais qu'accepter.
Sans bien me douter de ce qui m'attendrait sur place, je me saisis, le vendredi 24 juin au soir, de mon Nikon adoré. Je pense, d'ailleurs, pouvoir affirmer que vous m'en remercierez une fois votre lecture achevée...
Le vendredi au soir est donc consacré au trajet jusqu'à Chinon, nécessitant tout de même 3h30 de route au départ de mon hameau natal. En chemin, une surprenante concentration de vieilles Mustang Fastback (rouges, bleues et vertes), bien peu commune par chez nous et, plus encore, par ces temps d'âge sombre que l'automobile traverse...
Voilà qui met donc dans l'ambiance, bien que, circonspect, j'espère, sans oser le dire, ne pas uniquement avoir droit à un rassemblement de Redneck expatriés, en mal de carburateurs glougloutants montés sur des châssis de grandes séries.
Le samedi débute pluvieux et frai, nous nous croyons revenus à l'automne. Craignant pour mon précieux appareil photo, je ne juge pas nécessaire de le prendre avec moi, d'autant plus que le copain de mon père me précise que la grosse artillerie est attendue pour le lendemain. Regrettable erreur de ma part : non seulement la pluie cesse pour de bon à la mi-journée, mais le Soleil prend sa place et certaines pièces de choix sont déjà arrivées.
Très originale parure que celle de cette GT3 4 litres, sponsorisée par un organisme proposant à des enfants malades ou handicapés des tours de joie à bord de bolides parmi les plus désirables de la production d'hier et d'aujourd'hui. Cet aileron m'est apparu en rêve dans la nuit du lundi au mardi...
Non loin de là, je remarque la présence de nombreux stands en tous genres. Certains sont ceux de sociétés pratiquant le criminel rétrofit électrique, ce qui ne m'inspire qu'un immédiat rejet et une virulente antipathie. Les traîtres à notre grande passion ne méritent pas mieux...
Heureusement, d'autres stands se révèlent nettement plus intéressants, à l'instar de celui de ShifTech. Ces occultistes de la préparations exposent une Yaris GR - seulement la seconde que j'ai l'occasion de voir de mes yeux - pour le moins particulière. Un covering gris mat, parcouru d'irrégulières lignes rouges, vertes et bleues recouvre la petite japonaise colérique, faisant penser aux très clivants goûts de richissimes monégasques ne sachant plus quoi faire de leur temps inoccupé et de leur argent en apparence inépuisable. Le qualité du rendu est cependant sans défaut, laissant croire à une peinture mate d'origine.
Constatant mon intérêt pour cette curieuse création, les shiftechiens viennent à ma rencontre, engageant la conversation. Je leur fais part de la place qu'occupent les citadines vitaminées dans mon coeur, ne cachant pas mon enthousiasme de pouvoir, enfin, approcher une Yaris GR d'aussi près ! Toutefois, afin de ne pas trop en dévoiler et de laisser leur communauté de fidèles dans l'attente d'un essai vidéo (leur chaîne YouTube est assez active et plutôt suivie), ils ne lâchent aucune information au sujet de la préparation opérée sur cette Toyota.
Le mystère reste donc entier, mais ils me demandent dans la foulée si je suis moi-même propriétaire d'une japonaise turbulente, ce que je suis forcé de nier. Ils découvrent ainsi, agréablement surpris, que ma tasse de thé s'appelle plutôt BPS coupe franche. Embrayant sur mes propos, mon paternel ne peut s'empêcher de leur lancer qu'elle "marche étonnamment fort" pour un 1600 cm3, leur faisant comprendre que les théoriques 208 chevaux sont dépassés. ShifTech, dont les équipes ne voient apparemment pas beaucoup passer de Peugeot Sport dans leurs établissements, me propose alors d'amener ma GTi sur leur banc, histoire d'y voir enfin clair sur la puissance et le couple effectifs de ma bestiole. Je note cette invitation dans un coin de mon esprit.
Ma surprise est totale quand ces quelques représentants de leur paroisse m'avouent préférer une BPS à une Yaris GR. J'écarquille les yeux, me demandant s'ils ne se foutent pas ouvertement de moi. Le plus bavard d'entre eux m'explique que le caractère du trois cylindres de la Toyota est très particulier : bien que gorgé de couple par son turbo et rageur, sa régularité de fonctionnement serait par moments discutable, les montées en régimes musclées ou les vives reprises après rétrogradage faisant apparaître des "trous" dans la pousée. En outre, ils affirment que la sonorité à l'échappement est quelconque, point sur lequel ils placent en bien plus haute estime les Peugeot Sport et les Renault Sport. Enfin, le comportement très (trop, selon eux) prévenant de cette Yaris, qui est une quatre roues motrices, la rendrait certes efficace, mais avare en sensations. Leur opinion est bien plus positive à l'égard des tractions pouvant glisser, Honda Civic type R, Mégane RS, RCZ R, Clio RS et 208 GTi en tête.
Estomaqué, je reste sans voix, n'ayant jamais cru possible un tel bilan en comparant la BPS à la Yaris GR, tant le déséquilibre des forces, sur les fiches techniques, penche en faveur de la japonaise. Avant de replier leur stand, les shiftechiens nous offrent des portes-clés au blason de leur société, me conseillant de prendre le plus grand soin de ma BPS. Ils en prédisent une forte augmentation de la valeur dans le futur, ce que, personnellement, j'espère grandement moi aussi !
Mon attention se porte par la suite sur d'autres machines remarquables exhibées ici et là : Mustang Shelby GT350 (pas de 500 cependant) vert fluo (très... voyant...), nombreuses anciennes Kawasaki, une Suzuki Hayabusa (je n'en avais encore jamais vu !) première du nom (splendide au demeurant), de la Mehari (la vraie, désolé Hugo) et enfin, encore une première pour moi, une F8 Tributo rouge à tomber ! Bon Dieu, la ♥♥♥♥♥♥ que cette voiture a ! Seule l'Aventador S me paraît être une adversaire comparable sur le plan de l'agressivité visuelle.
Dans un coin, une bande d'aficionados de l'US Army sauce 1944 s'est rassemblée. Les tenues d'époque côtoient des sidecars aux étoiles blanches dans un état de conservation remarquable, dignes d'être de nouveau montés par des GI's en vadrouille. Les M1 Garand en plastique entretiennent l'illusion (peu m'importe, j'ai la possibilité d'en manier un vrai selon mes envies), alors que d'anciennes Jeep toujours dans leur jus sont réparties autour des tentes kaki. Mais c'est surtout un étrange et énorme engin qui attire l'attention des visiteurs, ceux-ci se massant autour d'un Duck (GMC 353 DUKW de son vrai nom) garé à proximité. La bête est longue, haute, large, massive. En un mot : américaine.
Sachez que je m'en veux terriblement de ne pas avoir pris de photos du samedi (les Porsche précédemment montrées étaient déjà présentes le samedi matin, mais je n'ai pris les clichés que le lendemain). Pour (tenter de) me faire pardonner, passons donc au plat de résistance. Vous m'en direz des nouvelles...
Dimanche matin, le même lieu, alors dégagé et peu fréquenté la veille, se retrouve bondé et difficilement circulable. Les pilotes ont terminé leur rallye amateur les ayant occupé tout au long du samedi, ils sont désormais disponibles pour parader. Un petit circuit improvisé, long d'1,2 km au total, se prépare à voir défiler ses invités. Le départ n'a pas encore été donné, mais les premières prétendantes, pourvues de deux roues seulement, sont dans les starting blocks. Mon appareil photo dégainé, je joue des coudes pour me frayer un passage jusqu'aux barrières séparant le public de la "piste". Nous avons de l'avance, aussi l'attente n'est-elle pas ennuyante puisque les environs regorgent de curiosités à voir...
En amoureux de BMW que je suis (plus tellement au jour d'aujourd'hui, tant leurs dernières erreurs stylistiques et renoncements techniques m'ont dégoûté...), je ne pouvais que réagir à cette beauté, la première que j'ai pu voir dans la réalité !
Une bruyante Fiat rouge améliorée, portant le nom d'un ancien pilote Alfa Romeo ayant décidé de monter sa propre affaire, passe rapidement derrière moi. Je n'ai que le temps de la reconnaître, la mise au point de l'appareil n'étant pas assez rapide pour figer l'instant...
Alors que, déçu, je fulmine contre mon échec, les mobylettes s'agacent à leur tour, commençant à faire de plus en plus de bruit. Bientôt les barrières de la ligne de départ son retirées, et l'organisateur, si fier de pouvoir faire entendre ses clameurs depuis son micro, annonce le début des festivités. A cet instant précis, pour une raison que je ne parviens toujours pas à m'expliquer, le fantôme de Ray Charles m'apparaît, entonnant un Hit the Road Jack accompagné de son coeur féminin que je suis le seul à entendre. L'ambiance rétro, combinée à mon esprit dérangé, doit faire son effet dans mon coeur d'éternel gamin (j'ai découvert Ray Charles en 2004 grâce au film lui étant dédié, dans lequel Jamie Foxx incarne le rôle titre. J'avais alors sept ans.).
Ce joyeux bazar fonce, tonitruant, remplissant les rues et les places de Chinon d'un concert mécanique à deux ou quatre temps pouvant être considéré, à l'époque qui est la nôtre, comme un acte de résistance hurlant son identité au milieu de la grandissante dictature moralisatrice et répressive du tout électrique. De part et d'autre des barrières, une armée de sourires s'est déjà dressée. L'essentiel a pris place.
Les motos n'ont-elles pas encore achevé leurs derniers tours que de nouveaux grondements se sont entendre, prenant place pour le départ. J'entends de l'agitation. Sur mon côté, du mouvement...
Je fonds sur place, l'ami de mon père étant obligé de claquer des doigts pour me ramener parmi les vivants.
Décidemment, c'est le week-end des premières !
Mon vieux et moi réagissons simultanément : il a (presque) la même au garage où nous rangeons nos jouets, mais en rouge...
Il me faut me reconcentrer sur l'action, les motos laissant leurs places aux oldtimers. Je me déplace et m'approche du point de départ, une curieuse bête bleue volant la vedette aux autres voitures et accrochant tous les regards.
Les meilleurs d'entre vous reconnaîtront une Bugatti Type 35, et je remercie les cieux d'avoir eu la chance de la voir en action. Le moteur est ici un huit cylindres en ligne de 2L, atmosphérique bien sûr, en aluminium. La puissance ? 100 chevaux à 5 000 tours/minute. Le poids ? Dans les 750 kg. La vitesse maximale ? 184 km/h. Et tout cela dans les années 1920. Que dire d'autre ? INCROYABLE !
Ce joyau de l'histoire automobile s'élance le premier, gratifiant les oreilles d'un chant de voiture de course, dont aucun mot, j'en ai peur, ne saurait résumer la nature exacte. L'organisateur ne fait qu'en parler à travers son micro, la foule ne regarde qu'elle et l'attend passionnément à chaque virage du tracé. Son pilote la connaît de bout en bout, c'est une certitude. A l'approche d'un lacet, il ralenti un peu, rétrograde au dernier moment, passe la courbe en semblant glisser sur la route comme le fait un planeur dans les airs, avant de remettre les gaz à fond une fois face à la ligne droite. Les appareils photos crépitent, la voix du commentateur semble briller autant que ses yeux, les femmes proches des barrières reculent de plusieurs pas, les hommes se mordent les lèvres d'envie. Comment cette machine arrive-t-elle à en faire autant avec des pneus plus galettes qu'autre chose ?
Je ressens toujours cette si singulière émotion à la vue d'une Traction, ayant à chaque fois le sentiment de lire un morceau d'histoire française dans cette voiture. Si le grand André voyait ce que son oeuvre est devenue, il reviendrait aussitôt à sa tombe...
Je n'ai pas su identifier ce Hot Rod, je vous laisse le faire pour moi...
Quel plaisir que de contempler ces anciennes s'en donner à coeur joie ! Je m'imagine un instant à leur volant, ressentant l'exaltante satisfaction de voir mon bijou accélérer aussi puissamment après avoir passé des mois à le bichonner. La durabilité de ces modèles n'est rien d'autre qu'admirable. Ca chante, ça claque, ça gronde, ça fuse... pourquoi vouloir 400 chevaux ?
Pendant ce temps, une autre catégorie se met en position, et ça envoie du bois ! Je trouve le moyen d'aligner dans mon objectif certaines de ces concurrentes d'un jour au même endroit, mais sachez qu'elles sont bel et bien en mouvement.
Ici, je jubile bruyamment.
Non, il ne s'agit pas d'une erreur, cette Mini court effectivement dans ce groupe très énervé !
Les vocalises de cette 007 sont tout bonnement sublimes... la Bugatti n'étant plus en course, c'est désormais cette V12 Vantage qui fait unanimement sensation. Le temps d'un clin d'oeil, j'en oublie mon intérêt pour les moteurs turbocompressés.
Je ne suis pas particulièrement fan de Colin Chapman, mais QUE C'EST BEAU !
Ici, mon père, revenu au stade adolescent, décide de remettre sa 628 CSi en état afin de que nous la présentions lors de la prochaine édition. En voilà, une idée !
J'imagine ce que pouvait envoyer la M6 de l'époque. Ce serait certainement l'une des voitures de collection les plus désirables à mes yeux...
Nouvelle séquence émotion pour l'ancien, il possédait une 2002 Turbo dans ses jeunes années et en garde un souvenir ému. En voyant la cote actuelle, il se déteste de ne plus l'avoir...
Quel pied, mais quel pied !
Une Genesis en V6 débarque de nulle part, s'invitant à la danse. S'il lui manque le prestige, j'ai toujours trouvé sa ligne originale et très élancée.
BMW Z1, encore une première !
Opel GT, encore une première. Personnellement, j'adore !
Que d'émotions ! Les tours s'interrompent momentanément, tout ce beau monde venant se regrouper sur la place bondée. Voilà l'occasion d'approcher plus sérieusement les voitures, je fonce.
Cette belle 944 attire mon paternel, lui-même propriétaire d'une Turbo Cup rouge que je l'incite désespérément, depuis quelques années déjà, à rendre présentable...
Manquent toutefois la volonté et le temps libre suffisant pour s'attaquer à pareil chantier. Au moins la voiture est-elle saine, attendant que son patron veuille bien lui accorder l'attention qu'elle mérite pourtant !
Le propriétaire de la 944 grise remarque que nous tournons autour de sa voiture. Il ne lui en faut pas davantage pour venir à notre rencontre, aussi la discussion s'engage-t-elle naturellement. Après quelques cordialités, le capot est bientôt ouvert, exposant des curiosités auxquelles personne ne s'attendait. L'inscription PORSCHE, ainsi que les quelques finitions décoratives agrémentant la culasse, brillent d'un éclat doré. Se montrent également de minces cadrans, fabriqués et rajoutés par le possesseur, dont les commandes remontent vers les supports de fixation du capot.
Le porschiste nous assure que ces déroutantes modifications permettent de régler facilement et précisément le carrossage, bien que nous ne puissions vérifier l'efficacité de ce système improvisé. Concernant les décors dorés, ce Monsieur explique qu'il travaille dans la restauration de monuments inscrits au patrimoine historique national. Voilà qui est plutôt pratique afin de se procurer, il va sans dire dans une démarche parfaitement innocente, quelques feuilles d'or malencontreusement laissées de côté sur les chantiers.
Je ne suis absolument pas un admirateur de Renault, vous devez le savoir. Néanmoins, j'admets volontiers que ces vieilles Alpine dégagent une identité leur étant propre, vestiges d'une France qui savait faire de belles sportives mais qui, pourtant, commençait déjà à ne plus en vouloir (l'A610 ayant connu une carrière déplorable, marquée par des ventes bien en-dessous de ce qui était prévu pour elle)...
Faut-il d'autres preuves du caractère naturellement porté sur la restriction, le banal et l'insipide des Français ?
D'ailleurs, tant que nous sommes chez Renault (pardonnez ma brève félonie)...
Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais ignorer sa voisine ?
Je n'en avais encore jamais vu, bien qu'ayant pu en manier une virtuellement. Mais quelle est donc cette étrange citadine tuning se baladant avec un ESL dans son coffre ? Je souhaite que son tapis soit robuste.
La revoilà ! Je ne savais pas que le capot s'ouvrait ainsi, emportant avec lui les phares. Ces ouïes d'aération sont somptueuses, on se croirait chez une maison bien plus huppée !
Que dire ? Plus jamais nous ne verrons une telle audace esthétique. Admirez, c'est bien là tout ce que nous pouvons.
J'ai une expérience à vous proposer : prenez le temps de savourer cette merveille sous ses différents angles de vue avec me like a river does de Melody Gardot en guise d'accompagnement. Après seulement, nous pourrons discuter du beau, et vous comprendrez (un peu) ce qui se produit régulièrement dans ma cloche.
Nous retrouvons cette bizarrerie, mais cette fois de plus près. Elle mérite qu'on s'attarde sur son cas.
A partir de là, je ne peux réprimer d'incompréhensibles onomatopées me valant d'inquiets regards autour de moi. Qu'importe, je me délecte devant tant de grâce, d'élégance, de délicatesse, de subtilité, de puissance habilement suggérée.
Mes hommages à Monsieur Askill.
Dorénavant l'une des plus belles pièces que j'ai pu voir. Je reste plusieurs minutes devant cette oeuvre, fantasmant un instant de la posséder, m'imaginant installé au centre de cet écrin de cuir et de métal, concluant en me disant qu'il est impossible de se lasser d'une approche si poussée de la perfection. Aston Martin restera à jamais un rêve idéal, brassant mes plus inconscients désirs.
Un aperçu de l'immensité...
Le salaire de Monsieur Griffin ne lui permettra sans doute pas de s'en offrir une, mais au moins, il aura pu côtoyer l'exceptionnel. Pas si mal, tout compte fait.
Malgré tout, personne n'a senti les heures s'écouler. Les estomacs se manifestent à l'unisson, les petits-déjeuners étant maintenant loins. Le temps est venu, à regrets, de quitter cette joyeuse kermesse, bien qu'aucun d'entre nous n'en ai eu assez. Il ne faut pas partir tard, tout étant à préparer pour la semaine approchante.
Mon émerveillement est grand de voir que de tels évènements aient toujours lieu. Grâce à eux et à ceux qui les organisent, la passion se perpétue, est transmise, partagée. Car c'est aussi cela l'automobile, en-dehors de toutes questions sociales, financières, idéologiques ou politiques : une passion ne demandant qu'à s'exprimer, se montrer, être diffusée à tous ceux doués de suffisamment de curiosité pour être réceptifs à ses appels. Depuis ses débuts, elle incarne un prodigieux état d'esprit, un monde d'autres possibles, un symbole de liberté absolue ayant illuminé les générations qui nous ont précédé. Elle a repoussé les distances, le temps, la mobilité dans sa globalité. Elle nous a aidé à aller plus loin, plus vite, plus fort. En-dehors d'un simple moyen de transport, elle peut être bien davantage en incarnant des instants de vie, des périodes phares de nos courtes existences, des accomplissements, des goûts, des styles, des idées, des personnalités.
A travers des rassemblements comme Chinon Classic, l'automobile se rappele à nous, nous remémorant les progrès qu'elle a rendu réalisables et exprimant, à elle seule, une partie du génie humain. A travers ses avancées, ce sont des vies, des volontés, des audaces, des records, des philosophies qui se matérialisent en reposant sur quatre roues. Si nous l'avons créé, nous lui devons aussi beaucoup.
Pour l'écrire le plus simplement du monde, puisque que je me suis déjà largement étalé dans ce long dithyrambe en retardant sa conclusion,
Vive le culot
Vive la passion
Vive l'automobile
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