Sacrée prose !
Belle déclaration,
En total accord avec tes ressentis et points de vue.
Merci GTIste
20 sur 20 pour le récit et les photos
208 GTI 30TH BLANC PERLE NACRÉE n°74
Sacrée prose !
Belle déclaration,
En total accord avec tes ressentis et points de vue.
Merci GTIste
Comtois, rends-toi !
Nenni, ma foi !
J'apporterais une petite nuance : apprivoise-la, puis déconnecte l'ESP. Tu verras que l'arrière accompagne davantage. Si tu l'as senti bouger mais sans qu'il soit particulièrement mobile, c'est parce qu'il est muselé par l'électronique. Certes, avec un minimum de latitude laissée au pilote tout de même.
GTi 30th n°893/942, blanc perle nacré - stock jusqu'aux ampoules !
GTi by Peugeot Sport, rouge rubis - préparée par EB Technologies : 325ch
Merci à tous pour vos retours qui font plaisir à lire
Après relecture, je m'aperçois que j'ai, en dépit de toute ma minutie, laissé passer quelques répétitions et tournures qui auraient pu être mieux amenées, ce qui n'est pas dans mes habitudes.
Il était tard, j'avais passé un peu plus de deux heures à tout présenter comme je le voulais, rédiger ce qui me venait naturellement à l'esprit et insérer les photos dans le bon ordre, alors j'ai expédié l'affaire un peu trop en vitesse...
Cependant, par crainte de mettre le post sans dessus dessous, je préfère ne pas le retoucher. Il n'en perdra pas non plus en spontanéité.
J'hésite encore à approfondir certains aspects, en particulier l'accélération et les reprises, n'ayant pas parfaitement fait le tour de ma voiture puisque n'ayant encore que peu roulé avec. La suite viendra assurément dans quelques temps.
Bien noté Seb-@, je verrai à l'avenir, une fois que je me serai mieux familiarisé avec la machine. Etant donné ton expérience et l'optimisation que tu as apporté à la tienne, je te crois sur parole !
Il existe deux catégories d'humains : ceux voulant un déplaçoir pour obéir aux conventions, et ceux voyant en l'automobile un outil permettant de s'en échapper.
En ce 11 novembre, après une belle et régénérante nuit de sommeil, qui ne devrait d'ailleurs, si ce monde était mieux fait, pas interrompre les semaines qu'uniquement en période de jour férié, la journée s'annonçait calme et tranquille. La digestion post repas, la facile tentation de la télévision, ainsi qu'un chat de salon plus fainéant encore que son maître, semblaient oeuvrer à l'unisson afin de ne rien me laisser faire.
Hasardant un coup d'oeil au-dehors, je prends subitement conscience que le Soleil a décidé de se montrer. Agréablement surpris qu'un jour de repos puisse (à nouveau) être lumineux et dégagé, je consulte bientôt la météo, cherchant à savoir s'il en sera de même pour la suite de ce long week-end. Ma naïve allégresse en est aussitôt réduite à l'état de faux espoir : la pluie ne manquera pas, comme c'est curieux, de revenir pourrir le restant de ce précieux temps libre.
Initialement absorbé par l'inhumation de notre frère et libérateur Hubert Germain, auquel ce pays décadent sera redevable bien plus longtemps et honorablement qu'envers ses starlettes préférant les fiscalités étrangères, ou ayant découvert la surhumaine capacité de faire perdurer leur juteux business depuis l'outre-tombe ; je me vois finalement assez ennuyé par l'interminable protocole militaire de cérémonie, probablement inchangé depuis Bonaparte.
Hors de question de rester enfermé par pareil temps !
L'horloge ne ralentissant pas, c'est donc à moi de presser le rythme. Le chat, retournant sur son canapé auto-approprié puisque ne supportant plus mon agitation naissante, manifeste sa désapprobation d'un dérangé grognement, me faisant ainsi comprendre, sans avoir à être doué de notre langage, l'absurdité du sombre imbécile que je suis. Je ne peux néanmoins lui en tenir rigueur, l'animal n'étant pas en capacité de comprendre la subite fougue qui m'anime. Saisissant les clés de la BPS et du hangar où elle se repose, je me hâte d'aller la retrouver, alors que s'échappent, déjà, les dernières heures du jour. L'hiver serait-il donc si proche ?
Le temps de chauffe terminé, nous nous élançons sur les routes d'une partie de mes origines, mon idée étant d'aller faire un tour dans un bout de forêt qui, par le jeu des successions, pourrait un jour m'appartenir. En cette période de l'année, durant laquelle les arbres se parent de diverses couleurs chaudes et le Soleil préfère prendre congé plus tôt, la campagne me crie ses appels plus que jamais. Lacets étroits, épingles serrées, longues lignes droites montantes puis descendantes, petits bourgs empierrés surgissants du XVIIIème siècle et grandes parcelles entrecoupées de sous-bois, dorées par la lumière déclinante, font de cette nouvelle virée une promenade bien plaisante.
Pensant trouver quelques magasins à aller visiter, j'en oublie que les commerçants ont évidemment leurs stores abaissés. Autant en profiter pour apprécier les vives accélérations et les énergiques relances de la voiture ! Croisant occasionnellement d'autres conducteurs, je ne me laisse certainement pas ralentir par les traînasses peuplant majoritairement nos routes, l'autophobie et la répression routière étant malheureusement en passe de remporter leur victoire chez nous. N'ayant que peu de radars sur mon trajet et sachant ma vieille batte de baseball sagement en attente dans le coffre, au cas où je viendrais à repérer un crapuleux "surveillant" en voiture espionne banalisée, je m'en vais côtoyer des vitesses impensables pour la Jacqueline en Fiat 500 sur laquelle j'arrive bientôt. Si terrifiée qu'elle en lève un bras au ciel de toit, je la dépasse sans plus attendre, un sourire satisfait se renvoyant dans le rétroviseur. J'espère sincèrement pour elle qu'elle n'y est pas encore et qu'elle a pu arriver à l'heure pour ne pas manquer ses jeux de l'après-midi préférés diffusés sur la 3.
La vivacité du moteur à bas régime me surprendra toujours, en parlant d'une cylindrée si modeste. Les turbos à géométrie variable ont cet indéniable avantage de permettre une souplesse de fonctionnement autrement inacessible, envoyant bien vite le véhicule et son conducteur au-delà des limitations légales. Je crois avoir remarqué qu'à partir des 3500 ~ 4000 tours/minute, la montée en régime, si elle se poursuit, se fait moins explosive, au profit d'une plus régulière progressivité, faisant illusion avec des moteurs atmosphériques conséquemment plus gros, et allant chercher les 7000 tours/minutes sans plus de difficultés. Le rétrogradage, à vitesse stabilisée, permet de réactiver ce caractère éruptif fort plaisant, le turbo se relançant de plus belle y compris à mi-régime. Le train avant, solide, ne se laisse que peu déborder par l'arrivée de la puissance, patinant à peine et semblant faire glisser la voiture sur ses pneumatiques, avec maîtrise et fluidité, jusqu'au passage de rapport suivant. Comble du bonheur, la boîte manuelle fait profiter d'une bonne vitesse de passage des rapports, un dosage contrôlé de la pédale d'embrayage permettant d'éviter les insupportables à-coups communément générés par les boîtes automatiques les moins poussées, ces dernières s'accommodant bien mal de moteurs renvoyant de la puissance soudainement et en quantité sur une bonne partie de leur plage de régime.
A peine rassasié de mes expériences sur l'asphalte, tout devient assez sombre autour de moi, l'aube de la nuit se faisant pressentir. Au loin, les morceaux encore éclairés du paysage se retirent lentement, s'éloignant de ma machine et moi pour s'en aller dans les hauteurs. Vite, il me faut trouver un endroit dans les sommets de ces collines où la luminosité ne s'est pas encore évanouie, l'occasion de faire des photos est trop belle ! S'engage alors une course contre la montre, chaque minute s'écoulant jouant en ma défaveur. Plus je tente de la rattraper et plus la lumière semble s'enfuir, cédant à la pénombre de la fin du jour. Ma quête d'atteindre le plus haut point possible en un minimum de temps n'est qu'un prétexte pour enchaîner les courbes, les laissant derrière les unes après les autres. Une force diffuse semble tirer dans le volant à contresens de la direction visée, comme si la voiture cherchait à désobéir aux volontés du conducteur. Ce comportement n'est autre, paraît-il, que l'action du différentiel Torsen. L'attitude de la GTi s'en trouve étrangement indocile, une saisie ferme et attentive du volant s'avérant indispensable pour tenir l'engin convenablement, contrebalançant cette énigmatique tendance à vouloir partir à l'opposé du sens du virage. Sur ce point, on peut reprocher une direction légèrement floue, laissant dans le vague une partie des informations collectées sur la route. Une concentration soutenue permet néanmoins de maintenir une allure plus que gratifiante jusqu'à destination, sans prendre de risque inconsidéré, les limites de stabilité et d'adhérence se situant bien plus loin que l'on pourrait s'y attendre pour une simple petite GTi. Voilà qui ne me fait certainement pas regretter d'avoir opté pour cette radicale et ferme version Peugeot Sport !
Mes standards en matière d'automobile sont désormais redéfinis, tangiblement orientés vers le dynamisme et les sensations brutes de la route. Le virus (sans mauvais jeu de mot) m'a bien atteint, j'y cède aussi très volontiers, l'esprit et la philosophie inhérents à ce type de petites agacées m'ayant définitivement conquis. Parvenant finalement à trouver un poste agréable et encore glorifié par la lueur du soir, je m'y arrête. Le temps est compté, peut-être n'ai-je que quelques minutes de grâce devant moi. Immortalisant les clichés, l'appareil photo me fait réaliser que, dix minutes plus tard, l'astre flamboyant s'en est allé.
Alors se termine cette trop brève journée, la vaste robe de la nuit recouvrant dès lors les cieux comme les plaines. M'interrompant un instant, je reste là, seul et immobile, contemplant d'ultimes chatoiements solaires que je n'avais pas pris le temps, depuis longtemps déjà, de bien vouloir regarder à nouveau. Dans les ténèbres victorieuses, je crois surprendre d'autres yeux à m'imiter, brillants au milieu de ce décor d'encre. Il se fait tard, aussi la lionne songe-t-elle à rentrer. Nous repartons donc, l'entrain de l'allée n'ayant en rien faibli, une nouvelle heure de routes resserées s'ouvrant à nous...
J'ai fait la course avec le Soleil
C'était un parfait hasard,
Sans que je ne sache moi-même très bien pourquoi
J'aurais pu ne pas répondre, idiot que je suis, à ce provocant appel
Mais cette journée s'en serait écrite sur des notes bien maussades
C'aurait été une belle erreur, je crois
Dans les cieux il ne cessait de me narguer,
Allongeant ses infinis cheveux de platine et de lumière,
Comme pour me rappeler à mon état de simple mortel
J'ai fait la course avec le Soleil,
Acceptant que nous battions le fer,
Mais il l'a emporté
Il existe deux catégories d'humains : ceux voulant un déplaçoir pour obéir aux conventions, et ceux voyant en l'automobile un outil permettant de s'en échapper.
Poète et photographe ! et bon goût pour le choix des voitures
La classe....
208 GTI BPS Blanc Perle nacrée
Super post ! Merci !
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208 GTI 30TH BLANC PERLE NACRÉE n°74
sacrée prose, bravo.
Les photos sont superbes aussi.
Comtois, rends-toi !
Nenni, ma foi !
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