J'ai ramené deux ou trois trucs désormais inutiles. Pas de calamine sur les pistons, après 67.000km, ce ne sont que des suies. La culasse n'était pas encrassée non plus d'après Eddie de EB Technologies qui a donc fait ce "petit stage 1". Moralité ? Il faut lui tirer dedans régulièrement et, visiblement, l'abreuver en SP98 Excellium ne lui déplait pas.
Pour ce qui est du moteur un peu modifié, en gros et sans que la liste soit exhaustive, voici ce qui a été fait :
- pistons et bielles forgés de 308 GTi
- doubles gicleurs d'huile de 308 GTi
- coussinets de 308 TCR (oui, tant qu'à faire... on pioche dans le catalogue "course" de Peugeot Sport)
- collecteur d'échappement de 308 GTi. NB : celui d'origine avait sa petite fissure, classique sur ce modèle, mais pas handicapante à ce stade
- turbo de 308 GTi (K04) hybridé
- collecteur d'admission de 308 GTi
- nouvelle pompe à huile et modif paliers de vilebrequin
- joints de culasse, échappement, admission
- courroie d'accessoire, pompe à eau
- distribution
- boîtier d'eau. NB : on a remplacé à l'identique, uniquement à cause d'une panne assez sournoise. A terme j'aurais été ennuyé, il ne jouait plus son rôle et le moteur stock prenait trop de température
- radiateur d'eau sur mesure, plus bas, plus large, BEAUCOUP plus profond. Au final, surface d'échange x3.4 et 9.6L de LDR dans le moteur
- ajout d'une seconde pompe à eau pour épauler celle d'origine
- deux Spal derrière le radiateur d'eau
- échangeur air-air sur mesure, dimension XXXL (facilement le double d'un modèle type Forge ou Airtec)
- boîte à air stock, mais conduit d'admission de 308 GTi
- dump de 308 GTi
- condenseur de clim sur mesure
- décata, ligne sur mesure en 70mm, incluant un silencieux intermédiaire qui cèdera la place à un cata aux moments stratégiques.
Concrètement :
- les températures sont très bien maîtrisées, on régule à 5°C de moins que l'origine. Avant de revoir cet aspect de la gestion, on avait un peu de mal à avoir "assez" de température, même en le chahutant il ne montait pas assez. Paradoxal, mais plutôt rassurant. Là, on le laisse davantage monter, et on tient les niveaux souhaités.
- les températures d'admission ne bougent pas, il faudra valider sur piste sinueuse mais en l'état ça semble très bien refroidi
- le turbo charge très vite, au point que vers 2.500tr/min on décharge une partie par la waste gate pour réguler la pression. Le volume de l'échangeur n'est vraiment pas un souci.
Carto :
- 325ch et 400~410Nm
- on a bridé pour assurer sur la fiabilité. Le turbo pouvait fournir davantage. Au final on "perd" 20ch pour être sereins
- le couple arrive dès 2.500tr/min, on tient un plateau à 400Nm, avec toujours 350Nm à 6.400tr/min
- on bride le couple et la puissance, ça se traduit par un plateau à 320~325ch sur une plage de 1.000tr/min environ
- rupteur décalé à 6.800tr/min, soit la valeur de la 308 GTi
- couple bridé, on ne lâche la bête qu'en 4, 5 et 6ème
- il a fallu calmer le moteur en réduisant l'avance à partir de 6.500tr/min. Même comme ça, il continue de venir au rupteur avec une facilité déconcertante. Autant le THP208 est mou à haut régime, là il fait preuve d'une vivacité et d'une appétence pour les hauts régimes qui sont impressionnantes.
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